14 Avril 2014
Je suis d'accord avec le mot d'ordre exprimé par les manifestants ce week-end à Paris. Il faut rompre avec la politique d'austérité, et le diktat des agences de notation.
Cette politique d'austérité est le fruit d'une erreur d'analyse. Ce n'est pas un trop plein de services publics qui marquent notre système social et de solidarité, mais bien un accroissement de la prévarication des ressources naturelles, l'accroissement des inégalités qui engendre du déséquilibre, du désenchantement et qui illustre un décalage entre ce que nous générons comme richesse, et ce que nous devons dépenser. La logique stupide de la rentabilité brandie sans cesse en étendard n'est pas soutenable et engendre de la rancœur, de l'inégalité et la multiplication des risques.
Le progrés n'est pas de créer un centre commercial par ville, transformer une zone naturelle ou agricole en zone d'activité où nous trouverons les memes enseignes que dans la ville moyenne d'à coté, de créer des complexes hotelliers pour nantis. Ce n'est pas non plus de faire honorer un service public par des conglomérats privés.
La priorité de la gauche a toujours été de lutter contre ces phénomènes en prenant des décisions de rééquilibrage économique en faveur des budgets et des conditions de vie des classes moyennes et populaires. Cela a souvent généré du mieux être, du bon sens et du progrès social.
Elle doit aujourd'hui renouer, avec cette vocation, et servir les siens. Son peuple et non ses "instruments financiers".
Néanmoins, ce n'est pas seulement dans la rue que ces choses doivent être dites.
Et suite aux élections municipales qui ont été catastrophiques pour la gauche, le camp progressiste a perdu du terrain parce qu'il est resté immobile et attentif.
Parce qu'elle n'est plus le relais du salariat et que "ses" organes représentatifs, sont tous en crise, les syndicats, les partis que ces élections ont été une telle sanction pour toutes les formations de la gauche.
Je pense qu'il faut inventer de nouvelles passerelles entre les différents mouvements, et que l'écologie doit être au cœur de ce rassemblement, de personnes, et de combats humanistes et citoyens entrepreneurs de bonne volonté et d'idées innovantes.
Bâtir un contre modèle est long et fastidieux parce qu'il questionne toutes les habitudes et les différents prés-carrés. Et les bases de cette refondation doivent être la réadaption du milieu de la finance sur l'économie réelle, la maitrise du coût du foncier, la simplification des normes et des usages et la mise en place du revenu d'existence.
Enfin en terme économique il est révolu le temps où on sépare la société en classes divergentes et distinctes. L'entreprenariat est une bonne chose et doit être encouragé, et les entrepreneurs protégés.