16 Novembre 2014
Au Benin, il n'y a aucun transport en commun en zone urbaine. Dumoins, géré par une structure coordinatrice. Tous les déplacements sont basés sur des contractualisations in situ entre particuliers quand vous souhaitez vous rendre à un endroit particulier.
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Soit vous prenez un zem(idjan), si votre déplacement est inférieur à 10 km, ou dans la même agglomération. Nous avons réalisé un seul transit de ville à ville en zem entre Savalou et Dassa, sur une distance de 30km. Pour cette distance, vous prenez plutot en général un taxi-brousse.
Le taxi-brousse, le principe est que le chauffeur part quand il y a assez de passagers pour payer sa course. Ils ont des gares distinctes des gares pour autocars.
Et pour les transports de très longue distance il y a des cars interurbains qui suivent tous le même trajet ( voir carte): Cotonou, Porto Novo, puis ils longent la frontière avec le Nigéria jusqu'a Ketou pour bifurquer vers l'ouest de l'autre coté du pays à la frontière togolaise, en passant le grand carrefour Bohicon où se croisent les routes qui mène vers le sud ouest et celles qui vont vers le Nord. Puis, après Bohicon,
l'autre carrefour où se rencontrent les routes qui vont vers le Nord. Nous approchons la frontière togolaise jusqu'à Natitingou voire, quand les chauffeurs sont de bonne humeur, jusqu'a Tanguieta aux portes du parc de la Pendjari. Traverser le pays du nord au sud prend 12 à 14h pour environ 700 km, nous sommes partis à 6 h00 du mat' de Cotonou, et arrivés à 19h00 à Tanguieta.Sur l'absence de trains j'ai entendu plusieurs sons de cloche :
le premier est qu'il y avait une opposition violente de la part de tous les transporteurs de marchandises et de personnes, zems ( moto-taxis), taxis brousse, autocaristes qui aujourd'hui prolifèrent en raison de cette absence. Yayi Boni le président aurait tenté de rétablir le chemin de fer, mais il s'est vu opposé des manifestants qui ont défait les rails qui ne sont pas sécurisés au Bénin.
le second est que la corruption empêche toute réalisation rapide dans ce pays. Et que c'est une promesse sans cesse repoussée
Le voyage le plus épique fut celui entre Azove et Abomey. Nous attendimes bien 2 heures pour qu'un chauffeur accepte de partir. La voiture etait une Peugeot 504 bien délabrée, sans poignées de porte à l'intérieur, avec un gros pet' sur le parebrise, du coté chauffeur en plus. Il avait, scandale!, "doublé" un de ses collégues. Il a bien payé son appât du gain. Nous partîmes, en compagnie de "Maman"
Une fois sortie, nous avons découvert l'objet de ce bruit : nous avions perdu la roue de secours! Désemparé, le chauffeur essaye de nous mettre sur un zem, puis opta, pour d'une camionnette (vide) à bestiaux ! Qui en fait, avec le recul fut l'un des moyens les plus confortable de voyager de ce séjour.
Enfin, la plupart du temps, vous vous déplacez à pied, et pour les femmes, leur marchandise sur la tête ( ci dessous). Tout le monde travaille, quasiment toute la journée et en particulier les femmes, qui transportent, vendent, cultivent, cuisinent, cousent, coiffent, nettoient. Les hommes gardent, conduisent, transportent en camions, transportent en taxi, transportent en zem, cousent, gèrent, réparent, cultivent, ferraillent, encaissent, nettoient. Quasiment chaque béninois a son commerce, et 2 ou 3 petits business qui lui permet de vivre ou survivre. Et tout cela sous la bienveillance de Dieu, et des aïeux.