28 Juillet 2013
Durant l'été 2011, Eva Joly faisait scandale en proposant un défilé citoyen le 14 juillet. En rappelant, justement que cette date, célébre la 1ere fete de la fédération, c'est à dire la réunion de la "concorde des régions de France". Des gens, des métiers, des spécialités, pas que des militaires donc...
200 ans plus tard, François Mitterrand fétait comme il se doit le bicentenaire de la révolution de la "Nation à volonté universaliste" qu'est la France. C'est un souvenir de titi parisien du 6 ans que d'avoir contemplé, avec mon père, du haut d'un arbre des Champs Elysées, le défilé de Jean Paul Goude et ses chars des différents continents descendre la plus belle avenue du monde (pour une fois c'etait vrai).
Paris est une ville qui a une qualité rare, elle brasse des cultures et des histoires de toute la planéte. Les derniers arrivants venant d'Asie centrale, d'Asie orientale et d'Amérique latine. Je ne vais pas faire ici un cours d'histoire de l'immigration, qui est si bien décrite au Centre National de Histoire de l'Immigration pour voir.
Ce seul mois de juillet, certes mois de festivals, j'ai pu danser du rock anglais, du rock alégérien avec Rachid Taha, du rock français sur la place de la République, de la house française, du rock français chanté en anglais à l'Hotel de Ville, de la tarentelle italienne melangée aux ryhtmes africains, un mix à base de rythmes traditionnels du pendjab, de la musique zoulou, à la Villette, de la musique de bal populaire française au 104, et de la musique latine du Perou dans le Stade Pershing lors de la Fête Nationale du Pérou fêtée en ce lieu.
Tout ça gratuitement, enfin presque. En effet, ce sont des investissements culturels qui permettent à Paris d'accueillir des millions de personnes tous les ans, qui animent la ville pour ceux qui ne partent pas en vacances, qui générent des revenus substantiels aux enseignes adjacentes et qui créent de l'emploi. Et surtout qui jouent sur la réputation de notre ville à travers le monde.
Pourtant, de cet enthousiasme culturel, l'ouest est quasiment absent. Hormis le festival peu honéreux, mais payant quand meme, des Solidays, on compte sur peu de doigts d'une main les évènements ou festivals qui marquent cette partie de Paris.
C'est dommage pour les commerçants de cette partie de la capitale, c'est dommage aussi pour l'ensemble des festivaliers qui pourraient découvrir cette partie de Paris, c'est dommage aussi pour les riverains et les jeunes de ces coins qui ne bénéficient jamais de la proximité de ces évènements.
Je ne souhaite pas tout faire dans l'ouest, mais y organiser un ou 2 évènements dans l'année ne serait pas de trop.